Maintenant tout le monde connaît bien le Raspberry Pi (Rpi) et les nombreuses utilisations qu'on peut en faire. L'usage d'un Rpi comme serveur Web à la maison m'a plus particulièrement intéressé. Ayant un blogue chez Free, j'ai décidé de le déménager @home. Il m'a donc fallu passer en revue les nombreuses documentations du web (sites, blogues, tutoriels) sur des sujets très variés, allant de l'installation de Raspbian à la configuration de Nginx, en passant par le choix d'un CMS, le nom de domaine chez No-Ip, etc.

Après l'installation, j'ai souhaité faire mon premier tutoriel afin d'aider ceux que cette solution séduirait. Celui-ci n'est, en fait, que le rassemblement d'informations dispersées, que j'ai essayé de centraliser dans un document unique. Je cite d'ailleurs les sources qui m'ont permis de mettre au point ce texte. Les solutions choisies sont assez subjectives, donc contestables. J'ai essayé de privilégier la légèreté des applications, en refusant par exemple les blogues nécessitant une base de données SQL. Mes choix se sont donc portés vers la distribution Raspbian, le serveur Nginx, le blog Pluxml, un nom de domaine No-Ip, ainsi que les outils habituellement nécessaires à un serveur Web.

Ce tutoriel n'a rien de définitif, c'est une base de départ que vos commentaires pourraient, si vous le souhaitez, améliorer et enrichir.

Conventions établies

  • adresse ip du rpi = 192.168.1.10 (nom : rpi)
  • adresse ip de votre ordinateur = 192.168.1.11 (nom : pc)
  • adresse ip de votre box internet = 192.168.1.1 (nom : box)
  • votre compte sur le pc = votre_login_pc
  • votre compte sur le rpi = votre_login_rpi
  • nom du site = nomsite.sytes.net

  • Je n'utilise pas sudo, donc les commandes se font par un passage en root par su ;
  • Sur le rpi, la connexion est possible par wifi avec une clé usb, mais j'utilise l'ethernet ;
  • Le tutoriel est entièrement basé sur linux et il n'y a pas d'interface graphique, sauf accident. J'ai testé tv+souris+clavier, je n'en ai pas trouvé l'intérêt dans le cadre choisi ici ;
  • Lorsque le système sera sur la clé usb, il restera une seule sortie usb, suffisante pour une utilisation du clavier s'il y a besoin d'une connexion en mode console pour un dépannage ;
  • La légèreté a été privilégiée contre toute autre considération, entraînant le choix de Nginx et de Pluxml. Nginx est réputé pour être moins lourd qu'Apache, et Pluxml n'utilise pas de bases de données. Mais d'autres choix peuvent être faits.

1 Achat du rpi

J'ai acheté les produits ci-dessous chez www.kubii.fr.

  • Raspberry Pi 512Mo Model B : 32,99 euros
  • Cordon d'alimentation 1.8 mètres, USB A M-MICRO B M : 3,15 euros
  • Adaptateur usb euro noir : 7,90 euros
  • Cable HDMI 2 mètres : 2,40 euros
  • Boîtier : 6,87 euros
  • Expédition : 11,95 euros
  • TOTAL : 65,26 euros

Après cet achat, et après avoir fait du rangement chez moi, j'ai trouvé un vieux mini-hub usb 4 ports avec son câble usb mâle-mini mâle(ou micro) qui permet d'assurer l'alimentation du rpi et d'avoir plus d'entrées usb. Mais il faut avoir la bonne tension, je n'y connais rien, donc si vous n'êtes pas sûr, achetez tout le nécessaire. La longueur des câbles doit être décidée en fonction de l'endroit où vous poserez votre rpi (prise de courant, boîtier internet, tv). De plus, si vous n'en avez pas, achetez aussi un câble ethernet. Vous aurez aussi besoin d'une carte SD et d'une clé usb de 8 Gb. Si vous suivez ma configuration, achetez la carte SD la plus petite et la moins moins chère, elle ne servira qu'à démarrer, le reste étant sur la clé usb. Celle-ci servira de disque dur, elle doit donc être robuste et rapide, mais les spécifications ne sont jamais précisées. Je possède trois clés usb et une carte SD de classe 4, j'ai donc fait des tests de lecture/écriture, peu fiables apparemment, mais qui donnent peut-être des indications. J'ai tout formaté en ext4.
Tests de lecture (relancer plusieurs fois pour trouver une moyenne)

carte sd : hdparm -t --direct /dev/sdc = 20 MB/s
usb1 : hdparm -t --direct /dev/sdd = 29 MB/s
usb2 : hdparm -t --direct /dev/sde = 22 MB/s
usb3 : hdparm -t --direct /dev/sdf = 22 MB/s

Tests d'écriture (relancés plusieurs fois pour trouver une moyenne).

sync;time bash -c "(dd if=/dev/zero of=/mnt/test bs=8k count=10000; sync)"
sd = 930 MB/s
usb1 = 1.1 GB/s
usb2 = 1.1 GB/s
usb3 = 850 Mb/s

Bien sûr, ces résultats en écriture sont délirants, mais je constate que la SD et l'usb3 sont les moins rapides, et que l'usb1 s'en sort le mieux, c'est donc celle que j'ai choisie pour installer Raspbian

2 Installation de Raspbian et partitionnement

Plusieurs distributions sont disponibles, j'ai choisi la Raspbian Wheezy, une dérivée de la Debian Wheezy, téléchargeable ici. Elle se présente sous la forme AAAA-MM-JJ-wheezy-raspbian.img et pèse 500 Mb. Vous la dézippez sur le pc et l'installez sur la clef usb (/dev/sdc dans mon cas, mais ça peut changer chez vous) par la commande:

dd if=AAAA-MM-JJ-wheezy-raspbian.img of=/dev/sdc

ATTENTION /dev/sdc doit bien être votre clef usb, et non un disque dur, sinon le contenu sera écrasé. Vous obtiendrez le partitionnement suivant :
  • un espace vide de 4 Mb (taille probablement aléatoire)
  • partition /dev/sdc1 en fat32 d'une taille de 56 Mb, c'est la patition /boot
  • partition /dev/sdc2 en ext4 d'une taille de 1.75 Gb, la partition système /

Sur le pc vous formatez votre carte sd en fat32 (/dev/sdd dans mon cas). Ensuite vous montez la partition /boot de votre clef usb, et la partition de la carte sd, afin de copier les fichiers de démarrage de la carte usb vers la carte sd:

mkdir /tmp/mnt_usb ; mount -t vfat /dev/sdc1 /tmp/mnt_usb
mkdir /tmp/mnt_sdcard ; mount -t vfat /dev/sdd1 /tmp/mnt_sdcard
cp -av /tmp/mnt_usb/* /tmp/mnt_sd/

Il faut indiquer maintenant au rpi où se situe la partition système. Pour cela éditez le fichier cmdline.txt de la carte sd, /tmp/mnt_sd/cmdline.txt, et remplacez root=/dev/mmcblk0p2 (ce nommage de la carte sd peut être différent chez vous) par root=/dev/sda2 : ce qui se présente actuellement sous le nom de /dev/sdd2 (ou autre) sur votre ordinateur, sera nommé /dev/sda2 sur le rpi. Vous pouvez démonter la carte et la clef usb. Cette dernière peut être laissée en l'état ou repartitionnée selon vos besoins. Personnellement j'ai supprimé l'espace vide et la partition fat32, déplacé /dev/sdd2 au début du disque avec un agrandissement à 3 Gb (actuellement mon / ne dépasse pas 1.5 Gb). Il est aussi possible de créer d'autres partitions (swap, données, etc.), mais vous pourrez toujours le faire ultérieurement si besoin, et il y a un fichier de swap de 100 Mb dans le système, qu'on peut réduire ou agrandir (/etc/dphys-swapfile et /var/swap), mais n'ayant pas de problème de mémoire (mon blogue est très léger et requiert entre 200 et 250 Mb sur les 512 Mb du rpi), je n'y ai pas touché. Vous pouvez maintenant insérer la carte sd et la clef usb sur le rpi, connecter le câble ethernet et le câble d'alimentation, et enfin lancer la petite bestiole.

3 Configuration de base du rpi

3.1 Raspi-config

Le rpi a démarré et devrait fonctionner. Comment vous connecter ? La première chose à faire est de consulter votre boîtier internet pour connaître l'adresse ip dynamique attribuée au rpi. Vous trouvez par exemple 192.168.1.30. La commande ssh pi@192.168.1.30 avec le mot de passe raspberry vous permet de vous identifier avec l'utilisateur par défaut pi. Cette commande ssh nom_user@adresse_ip_rpi est la seule commande vous permettant d'accéder au rpi sans interface graphique. Commencez par attribuer un mot de passe à root par sudo passwd root, vous permettant de vous identifier en root par su, afin de de configurer le rpi avec la commande raspi-config (ce menu peut changer si votre version de raspbian est plus récente que la mienne). Il est imprudent de s'indentifier directement en root par ssh, nous verrons comment l'interdire plus loin. Dorénavant nous serons presque exclusivement en root pour toute la suite des démarches.

ssh pi@192.168.1.30
sudo passwd root password
su
raspi-config

qui affiche cet écran sur 2 colonnes, chaque ligne pouvant être sélectionnée pour modification (je mets en commentaires gras mes propres choix)

info Information about this tool
expand_rootfs Expand root partition to fill SD card inutile
overscan Change overscan inutile
configure_keyboard Set keyboard layout mettez fr pour avoir l'azerty en cas de connexion tv
change_pass Change password for 'pi' user votre mot de passe
change_locale Set locale je garde par défaut [*] en_GB.UTF-8 UTF-8, sinon la connexion ssh est graphiquement polluée
change_timezone Set timezone Europe/Paris
change_hostname Set hostname raspberrypi par défaut
memory_split Change memory split gpu=4 : l'utilisation de la carte graphique étant inutile, je donne au gpu la valeur minimale de 4 Mb, tout le reste étant disponible pour le cpu
overclock Configure overclocking :

  • None 700MHz ARM, 250MHz core, 400MHz SDRAM, 0 overvolt
  • Modest 800MHz ARM, 250MHz core, 400MHz SDRAM, 0 overvolt
  • Medium 900MHz ARM, 250MHz core, 450MHz SDRAM, 2 overvolt j'ai choisi Medium
  • High 950MHz ARM, 250MHz core, 450MHz SDRAM, 6 overvolt
  • Turbo 1000MHz ARM, 500MHz core, 600MHz SDRAM, 6 overvolt

ssh Enable or disable ssh server enable
boot_behaviour Start desktop on boot? non
camera Enable/Disable camera addon support non
rastrack Add this Pi to Raspberry Pi Map - Rastrack non
update Try to upgrade raspi-config non (on le fera plus tard)

Vous pouvez rebooter, vous reconnecter par ssh, puis passer en root et vérifier que le surcadencement (« overclocking ») est correct de différentes manières :

vcgencmd get_config int
vcgencmd get_config arm_freq
cat /boot/config.txt

Il est aussi conseillé de modifier le fichier /sys/devices/system/cpu/cpu0/cpufreq/scaling_governor en remplaçant powersave par ondemand.

Au fait, ça chauffe un rpi? /opt/vc/bin/vcgencmd measure_temp

3.2 Ip statique

Pour un serveur Web je préfère une ip statique, ce qui s'obtient en modifiant /etc/network/interfaces (j'ai diésé les options se référant au dhcp et au wifi)

auto lo
iface lo inet loopback
iface eth0 inet static
address 192.168.1.10
netmask 255.255.255.0
network 192.168.1.1
broadcast 192.168.1.255
gateway 192.168.1.1

Après un redémarrage, vous vous connectez par ssh pi@192.168.1.10

3.3 Faisons un peu de ménage

Le rpi va nous servir uniquement à créer un blogue, et c'est tout. Pour un serveur Web, de nombreux éléments sont inutiles, ce qui va nous permettre de faire un grand nettoyage à la tronçonneuse. Pour commencer, supprimons des consoles inutiles dans notre cas. Dans le fichier /etc/inittab vous pouvez diéser les 4 dernières lignes, c'est-à-dire les consoles 3 à 6.

1:2345:respawn:/sbin/getty --noclear 38400 tty1`
2:23:respawn:/sbin/getty 38400 tty2
#3:23:respawn:/sbin/getty 38400 tty3
#4:23:respawn:/sbin/getty 38400 tty4
#5:23:respawn:/sbin/getty 38400 tty5
#6:23:respawn:/sbin/getty 38400 tty6

3.3.1 Gestion des utilisateurs et des groupes

Je préfère supprimer l'utilisateur pi qui est connu et donc identifiable pour les intrus. Créons d'abord un nouvel utilisateur et son groupe, qui par convention auront pour nom votre_login_rpi

useradd --home-dir /home/votre_login_rpi --create-home --skel /etc/skel --user-group --uid 1000 votre_login_rpi
passwd votre_login_rpi

Vérifiez que votre nouvel utilisateur est bien créé par la commande id votre_login_rpi qui vous donnera
uid=1000(votre_login_rpi) gid=1000(votre_login_rpi) groups=1000(votre_login_rpi)
Vous devez vous déconnecter en faisant 2 fois Ctrl+d (exit de root, puis exit de pi), puis vous reconnecter par ssh votre_login_rpi@192.168.1.10, repasser en root et supprimer l'utilisateur pi:
userdel --remove pi
groupdel pi

Je décide aussi de supprimer les utilisateurs et groupes inutiles
userdel

  • games
  • lp

groupdel

  • fax
  • voice
  • cdrom
  • floppy
  • tape
  • sudo
  • audio
  • video
  • lpadmin
  • indiecity

3.3.2 Les modules son

lsmod affiche des modules de son dont nous n'aurons pas besoin. Dans le fichier /etc/modules il suffit de commenter le module son #snd-bcm2835

3.3.3 Suppression des services inutiles

Pour désactiver un service sans supprimer son script de lancement (dans /etc/init.d/)
/etc/init.d/nom_service stop
update-rc.d -f nom_service remove
Procédez ainsi avec les services triggerhappy plymouth plymouth-log.

Pour visualiser les services présents et/ou actifs il faut installer sysv-rc-conf avec les commandes

apt-get update
apt-get install sysv-rc-conf
sysv-rc-conf --list : liste de tous les services présents
sysv-rc-conf : interface minimale (mais ça rame) pour activer/désactiver les services

3.3.4 Gestion des logiciels Raspbian

La version de Raspbian que vous avez installée peut nécessiter une première mise à jour, opération que vous effectuerez de temps à autre de cette manière :
apt-get update qui réactualise le fichier répertoriant les logiciels disponibles. RELANCEZ CETTE COMMANDE CHAQUE FOIS que vous souhaitez rechercher, mettre à jour ou installer des paquets
apt-get dist-upgrade fait une mise à jour globale de la distribtution

Il se peut qu'une mise à jour du micrologiciel (« firmware ») du rpi soit nécessaire, pour cela il faut lancer rpi-update. Depuis peu c'est un paquet intégré à Raspbian, mais je ne sais pas s'il est intallé d'office. Si la commande ne répond pas, installez ce paquet par apt-get rpi-update
Avant cette mise à jour lancez les commandes /opt/vc/bin/vcgencmd version et uname -a et notez les résultats.
Puis lancez rpi-update, redémarrez, et comparez les nouvelles versions du système.

3.3.5 Suppression des paquets inutiles

Après la mise à jour, dans l'optique d'un serveur Web, de nombreux paquets sont inutiles, donc vous pouvez les supprimer par la commande aptitude purge:

aptitude purge alsa alsa-base alsa-utils cups-bsd cups-client cups-common dillo gconf-service gconf2 gconf2-common ghostscript gnome-themes-standard libgconf-2-4 gksu libgksu2-0 gnome-accessibility-themes gnome-icon-theme gnome-themes-standard gnome-themes-standard-data gpicview lxde leafpad lightdm liblightdm-gobject-1-0 libxklavier16 lightdm-gtk-greeter libsamplerate0 libqt4-network libqt4-xml libqtdbus4 libqtwebkit4 lxappearance lxde-common lxde-core lxde-icon-theme lxinput lxpanel lxpolkit lxrandr lxsession lxsession-edit lxshortcut lxtask lxterminal pistore scratch squeak-plugins-scratch squeak-vm libfm-data libfm-gtk-bin libfm-gtk1 libfm1 libmenu-cache1 lxmenu-data omxplayer pcmanfm penguinspuzzle sudo xarchiver ed galculator midori wpasupplicant xpdf libraspberrypi-doc libiw30 wireless-tools wpagui libcupsimage2 sudo

Pour achever cette suppression, installez deborphan qui vous permettra de lister les dépendances devenues inutiles à supprimer, puis lancez-le

apt-get update
apt-get install deborphan
deborphan

Si vous êtes accro aux éditeurs vi, nano ou autre, passez votre chemin. Personnellement, pour la mise en place et la configuration du blogue, j'ai choisi de laisser un peu de X afin d'utiliser le petit éditeur nedit par ssh, donc apt-get install nedit

4 Le serveur web

4.1 Installation de Nginx

Tout d'abord il faut un utilisateur et un groupe dédiés au serveur web. Raspbian l'a fait pour vous, ils se nomment www-data : uid=33(www-data) gid=33(www-data) groups=33(www-data).
Il faut aussi un répertoire dédié au bloque : mkdir /var/www; chown -R www-data.www-data /var/www
Tant qu'on y est, dans /etc/passwd changez www-data:x:33:33:www-data:/var/www:/bin/sh par www-data:x:33:33:www-data:/var/www:/bin/false afin d'empêcher une connexion sous ce nom, ce qui est plus sécurisé, mais vous devrez tout faire en root et penser à rétablir les propriétaires pour chaque fichier et répertoire créé ou modifié. Pour cela :
chown -R www-data.www-data /var/www/répertoire pour la totalité du répertoire
chown www-data.www-data /var/www/répertoire/fichier pour un fichier

Passons à l'installation proprement dite de Nginx

apt-get update
aptitude install nginx-full nginx-common geoip-database libgeoip1

Avec les dépôts de Raspbian, j'ai eu la version 1.2.1-2.2 de Nginx, qui date de juillet 2012, alors que la version stable de juin 2013 est la 1.4.0. Mais rien ne vous empêche de compiler aux petits oignons la dernière version de Nginx, avec tous les modules qui vous plaisent.
Ensuite, pas de serveur web sans php :

apt-get update
aptitude install php5 php5-common php5-fpm php5-gd libonig2 libqdbm1

4.2 Configuration de Nginx

Les fichiers de configuration de Nginx sont sous /etc/nginx, les principaux étant:
nginx.conf le fichier principal de configuration
sites-available/ répertoire contenant les fichiers de configuration du ou des sites
sites-enabled/ répertoire contenant les fichiers de configuration du ou des sites actifs (liens symboliques vers le répertoire site-availables)

Maintenant on va faire un peu joujou avec le serveur, ca vous fera comprendre un peu mieux comment ça se passe. D'abord, dans le fichier /etc/hosts du pc, ajoutez l'adresse ip du rpi et le nom du site : 192.168.1.10 nomsite.sytes.net.
Si, comme moi, vous avez un XP virtuel installé, il faut mettre la même information dans le fichier c:\windows\system32\drivers\etc\hosts, ce qui permettra de vérifier l'aspect du blog sur un OS qui ne marche pas :)
Nginx a été installé, mais pas encore activé. Pour lancer un service sur Raspbian : service nginx start (start pour démarrer le serveur, restart pour le relancer, stop pour l'arrêter).
Ouvrez un navigateur web et entrez l'adresse ip du rpi, vous devriez obtenir un « Welcome to nginx! »
Mais ce que vous voulez, c'est créer votre propre site, il faut donc configurer un fichier spécifique, ce sera donc /etc/nginx/sites-available/nomsite, avec une configuration minimale pour tester.

server {
listen 80;
root /var/www;
server_name localhost;

location / {
index index.php index.html;
}

# enable php
location ~ \.php$ {
fastcgi_pass unix:/var/run/php5-fpm.sock;
fastcgi_index index.php;
include fastcgi_params;
}
}

Ce site est « available », mais pas « enabled », donc :

cd /etc/nginx/sites-enabled
rm default # suppression du lien sur le site par défaut présent à l'installation de Nginx
ln -s ../sites-available/nomsite
service nginx restart

On va maintenant créer 2 petits fichiers de test dans le repertoire /var/www/ où seront rangées toutes les données qui apparaîtront sur votre site. Personnellement, j'ai tout rangé à la racine du répertoire, mais vous pouvez créer un répertoire dédié à votre site sous /var/www/.
Un premier fichier index.html avec :

<html><body>Hello world, c'est ma page de mon nouveau site !</body></html>

Et un petit script php info.php avec :

<?php
phpinfo();
?>

N'oubliez pas, vous êtes en root et vous creéz des fichiers root pour un serveur dont l'utilisateur est www-data. Les fichiers qui n'ont pas www-data comme propriétaire ne s'afficheront pas sur le site, donc:
chown -R www-data.www-data /var/www/
ou
chown www-data.www-data /var/www/index.html /var/www/info.php
Maintenant affichez dans la barre d'adresse de votre navigateur 192.168.1.10/index.html, et vous devriez voir s'afficher son contenu.
Pour afficher les infos php de votre système, entrez 192.168.1.10/info.php.

Bon, tout fonctionne, mais le fichier /etc/nginx/sites-available/nomsite est minimaliste. Incapable de faire un tuto sur nginx, je vous présente tel quel mon propre fichier, fabriqué à partir de mes recherches, et notamment des références que je donne à la fin. Ce fichier est sûrement approximatif et très perfectible.
/etc/nginx/sites-available/nomsite

server {
listen 80;
server_name localhost:
root /var/www;
index index.php index.html index.htm;
client_max_body_size 20M; # set maximum upload size
access_log /var/log/nginx/access.log combined; # format combined pour logwatch
error_log /var/log/nginx/error.log;
autoindex off; # pour eviter de lister les répertoires

# drop.conf
include drop.conf; # voir fichier plus bas

# default try order
location /
{
# First attempt to serve request as file, then as directory, then as /index.php?$args
try_files $uri $uri/ /index.php?$args;
}

# enable php
location ~ \.php$
{
try_files $uri =404;
fastcgi_index index.php;
fastcgi_pass php5-fpm-sock;#/etc/php5/fpm/pool.d/www.conf /etc/nginx/conf.d/php5-fpm.conf
fastcgi_param SCRIPT_FILENAME $document_root$fastcgi_script_name;
include fastcgi_params;
}
}

/etc/nginx/drop.conf

### protection de fichers et répertoires contenus dans /var/www/
#
# protection des fichiers caches
location ~ /\. { deny all; }
#
# protection du fichier de version de pluxml
location /version { return 404; }
#
#protection de répertoires
location ~ /(update|data)/ { deny all; }

Selon les informations du blogue de pablo-ruth, on configure php5-fm comme suit.
Création du fichier /etc/nginx/conf.d/php5-fpm.conf :

upstream php5-fpm-sock {
server unix:/var/run/php5-fpm.sock;
}

et modification du fichier /etc/php5/fpm/pool.d/www.conf (le point-virgule indique un commentaire) :

;listen = 127.0.0.1:9000
listen = /var/run/php5-fpm.sock

Pour finir j'ai modifié le fichier /etc/php5/fpm/pool.d/www.conf, mais les valeurs dépendent de la taille du contenu de votre site, vous trouverez des informations ici.

pm = dynamic
pm.max_children = 8
pm.start_servers = 3
pm.min_spare_servers = 2
pm.max_spare_servers = 5
pm.max_requests = 500

;php_admin_value[sendmail_path] = /usr/sbin/sendmail -t -i -f www@my.domain.com
;php_flag[display_errors] = off
;php_admin_value[error_log] = /var/log/fpm-php.www.log
;php_admin_flag[log_errors] = on
;php_admin_value[memory_limit] = 32M
php_flag[display_errors] = on
php_admin_value[error_log] = /var/log/fpm-php.www.log
php_admin_flag[log_errors] = on

Dans /etc/nginx/nginx.conf il faut dédièser server_tokens off;, ce qui permet de cacher la version de Nginx en cas de telnet, ce que vous pouvez tester depuis votre pc par :

telnet 192.168.1.10 80
HEAD HTTP/1.1

Ce qui affiche nginx au lieu de nginx.numversion. Pour cacher plus d'informations, il faut compliler Nginx.

Vous créez un répertoire pour les journaux de Nginx et redémarrez le service:
mkdir /var/log/nginx/
service nginx restart

5 Hello The World

5.1 La box internet

Pour le moment vous êtes le seul à pouvoir accéder à votre site, mais le reste de l'univers s'impatiente. Il faut rendre votre site accessible à l'extérieur, d'abord par votre boîtier internet. Le mien est celui d'SFR, mais le principe est le même partout. Dans la partie NAT, Il faut effectuer une translation de port entre votre rpi et l'internet par le port 80. Vous entrez l'adresse ip du rpi, établissez un protocole TCP, et définissez le port 80 comme port de communication.

5.2 Votre nom de domaine chez noip

Le boîtier a ouvert une porte, mais il vous manque une adresse. Vous pouvez acheter un nom de domaine, autour de 15 euros, mais dans ma démarche de solutions gratuites, j'utilise un nom de domaine attribué par www.noip.com. Bien sûr, cette solution comporte le risque de la disparition soudaine d'un service gratuit mais privé. Vous pouvez vous inscrire ici, prenez l'option « Free » et créez votre compte No-IP. Vous pouvez choisir un nom selon les disponibilités, en le faisant suivre de .noip.me, .zapto.org, .sytes.net, etc. Attention, il y a un petit piège. Remplissez le formulaire, avec par exemple nomsite.sytes.net, et cochez le petit carré blanc « Create my hostname later », et ensuite validez par un Sign Up. Ensuite confirmation par mail, vous êtes redirigé dans votre espace membre et vous pouvez « Add a host ». Ici vous enregistrez votre adresse nomsite.sytes.net, choisissez le type DNS Host(A), et ajoutez l'adresse ip externe de votre boîtier internet.
Si vous avez comme moi une adresse ip dynamique, le boîtier d'SFR gère bien le lien avec no-ip dans Menu Réseau/DynDNS. Activez le service, sélectionnez no-ip.com, entrez vos compte et password no-ip, ainsi que l'adresse nomsite.sytes.net. La prochaine fois que vous redémarrerez votre boîter internet, 3 ou 4 minutes suffiront pour que votre nom de domaine soit associé à la nouvelle adresse ip dynamique.

Si vous êtes chez un autre fournisseur d'accès, vous pouvez utiliser ce logiciel fourni pour no-ip pour mettre à jour votre DNS : http://www.noip.com/downloads.php?page=linux

Maintenant que votre nom de domaine est visible depuis l'extérieur, dans le fichier /etc/nginx/sites-available/nomsite il faut remplacer
server_name localhost; par server_name nomsite.sytes.net;
service nginx restart

6 Installation et configuration de Pluxml

Récupérez le fichier d'installation ici, dézippez-le et copiez-le dans /var/www/ en lui donnant les droits appropriés.

chown -R www-data.www-data /var/www/
chmod -R 770 /var/www/
service nginx restart

Depuis votre navigateur allez à l'adresse http://nomsite.sytes.net/install.php et remplissez le formulaire:

langue+heure
Nom de l'administrateur
Identifiant de connexion à l'administration
Mot de passe
Installer

Après cela supprimez le fichier /var/www/install.php. Vous pourrez installer différents thèmes, ajouter des extensions, etc. Visitez le site, où vous trouverez un wiki, des thèmes, un forum, etc.
Un petit conseil si vous souhaitez modifier les fichiers php et css du thème du blogue (mais rien ne vous y oblige si votre thème vous satisfait). Je n'ai pas supprimé tous les paquets graphiques de Raspbian afin d'éditer ces fichiers plus confortablement avec Nedit. Pour cela vous lancerez ssh -X -Y -p 22 votre_login_rpi@192.168.1.10. Ensuite vous pouvez éditer avec nedit les fichiers concernés situés dans /var/www/themes/defaut/, defaut étant le nom du thème par défaut.
Par contre cela pose des problèmes de droit sur ces fichiers dont www-data.www-data est propriétaire. Deux possibilités s'offrent à vous :
  • ajoutez votre_login_rpi au groupe www-data dans /etc/group ;
  • chmod o+w *.php style.css, édition des fichiers, puis chmod o-w *.php style.css.J'ai choisi la deuxième solution, plus contraignante mais plus sécurisée.

Il y a un bogue dans Pluxml lorsque les personnes qui viennent poster un commentaire souhaitent inscrire leur site web. Le site nomsite.sytes.net est récupéré tel quel sans « http:// », donc si on clique dessus la redirection ne s'effectue pas. J'utilise le thème « defaut », peut-être que ce boque est absent des autres thèmes. Pour ajouter « http:// » par défaut dans le formulaire, il faut modifier le fichier /var/www/themes/defaut/commentaires.php et remplacer:

<input id="id_site" name="site" type="text" size="20" value="<?php $plxShow->comGet('site',''); ?>" />
par
<input id="id_site" name="site" type="text" size="20" value="<?php $plxShow->comGet('site','http://'); ?>" />

7 Administration du serveur

Maintenant vous avez un blogue, vous postez vos articles, recevez des commentaires, etc. Tout va bien. Vraiment bien ? Votre serveur est une porte ouverte sur internet, votre nom de domaine est fixé pour l'éternité, connu du plus grand nombre. Il faut donc lui prodiguer protection et surveillance, à l'aide de quelques outils à mettre en place et à configurer.

7.1 Le pare-feu Iptables

Je ne vais pas vous faire un cours, mais seulement vous montrer mon pare-feu. Les règles iptables sont le moyen le plus simple de filtrer les entrées/sorties de votre rpi. Attention à cette étape, une mauvaise règle ssh peut vous faire perdre votre connexion avec le rpi, et dans ce cas la seule solution sera de vous connecter via la tv pour réparer le script.
Il y a 3 scripts à écrire, et pour les rendre plus lisibles, j'emploierai cette nomenclature :
adresse.ip.rpi (192.168.1.10)
adresse.ip.pc (192.168.1.11)
adresse.ip.box (192.168.1.1)

/etc/init.d/fw

#!/bin/sh
### BEGIN INIT INFO
# Provides: fw
# Required-Start: $remote_fs $syslog
# Required-Stop: $remote_fs $syslog
# Default-Start: 2 3 4 5
# Default-Stop: 0 1 6
# Short-Description: pare-feu iptables
# Description: iptables
### END INIT INFO
case $1 in
"start")
/etc/fwstart
;;
"stop")
/etc/fwstop
;;
"restart")
/etc/fwstop
/etc/fwstart
;;
esac

/etc/fwstop

#!/bin/sh
# remise à zero des règles de filtrage
iptables -t filter -F
iptables -t filter -X
iptables -t nat -F
iptables -t nat -X
iptables -t mangle -F
iptables -t mangle -X

# nous les faisons pointer par défaut sur ACCEPT
iptables -P INPUT ACCEPT
iptables -P OUTPUT ACCEPT
iptables -P FORWARD ACCEPT

/etc/fwstart

#!/bin/sh

if=eth0

# remise a zero des règles de filtrage
iptables -t filter -F
iptables -t filter -X
iptables -t nat -F
iptables -t nat -X
iptables -t mangle -F
iptables -t mangle -X

# règles par defaut
iptables -t filter -P INPUT DROP
iptables -t filter -P OUTPUT DROP
iptables -t filter -P FORWARD DROP

# loopback
iptables -t filter -A OUTPUT -o lo -s 0.0.0.0/0 -d 0.0.0.0/0 -j ACCEPT
iptables -t filter -A INPUT -i lo -s 0.0.0.0/0 -d 0.0.0.0/0 -j ACCEPT

# règles pour droper silencieusement les transmissions internes du réseau local
iptables -I INPUT -i $if -s adresse.ip.box -d 224.0.0.1/24 -p igmp -j DROP
iptables -I INPUT -i $if -s 172.16.255.254 -d 224.0.0.1/24 -p igmp -j DROP

# dns local
iptables -A OUTPUT -o $if -s adresse.ip.rpi -d adresse.ip.box -p udp -m udp --sport 1024: --dport 53 -m conntrack --ctstate NEW,RELATED,ESTABLISHED -j ACCEPT
iptables -A INPUT -i $if -s adresse.ip.box -d adresse.ip.rpi -p udp -m udp --sport 53 --dport 1024: -m conntrack --ctstate RELATED,ESTABLISHED -j ACCEPT

# ssh rpi - pc ### ATTENTION à cette règle : mal écrite, elle supprime votre connexion au rpi ###
iptables -A OUTPUT -o $if -p tcp --source adresse.ip.rpi --source-port 22 --destination adresse.ip.pc --destination-port 1024: -j ACCEPT
iptables -A INPUT -i $if -p tcp --source adresse.ip.pc --source-port 1024: --destination adresse.ip.rpi --destination-port 22 -j ACCEPT

# règles http du serveur
iptables -A OUTPUT -o $if -p tcp --source adresse.ip.rpi --source-port 80 --destination-port 1024: -j ACCEPT
iptables -A INPUT -i $if -p tcp --source-port 1024: --destination adresse.ip.rpi --destination-port 80 -j ACCEPT

# règles http(s) du rpi comme client internet, à dédièser pour les mises à jour, peu fréquentes, de Raspbian et Pluxml (plugins et une partie de l'administation)
#iptables -A OUTPUT -o $if -s adresse.ip.rpi -d 0.0.0.0/0 -p tcp -m multiport --dports 80,443 -m conntrack ! --ctstate INVALID -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -i $if -s 0.0.0.0/0 -d adresse.ip.rpi -p tcp -m multiport --sports 80,443 -m conntrack --ctstate RELATED,ESTABLISHED -j ACCEPT

# whois pour awstats
iptables -A OUTPUT -o $if -p tcp --source adresse.ip.rpi --source-port 1024: --destination-port 43 -j ACCEPT
iptables -A INPUT -i $if -p tcp --destination adresse.ip.rpi --source-port 43 --destination-port 1024: -j ACCEPT
# ntp
iptables -A OUTPUT -o $if -p udp --source adresse.ip.rpi --source-port 123 --destination-port 123 -j ACCEPT
iptables -A INPUT -i $if -p udp --source-port 123 --destination adresse.ip.rpi --destination-port 123 -j ACCEPT

# journalisation des connexions dropées
iptables -t filter -A INPUT -p all -j LOG --log-prefix="DROPIN: "
iptables -t filter -A OUTPUT -p all -j LOG --log-prefix="DROPOUT: "

Vous pouvez enregistrer votre script puis le démarrer

update-rc.d fw defaults
service fw start

Il est recommandé d'installer nmap et de vérifier l'état des ports du rpi par : nmap -v nomsite.sytes.net.

7.2 Rsyslog

Pour obtenir une meilleure lisibilité des journaux du site, il faut modifier /etc/rsyslog.conf, au début de la partie RULES et avant les premières règles.

:msg, contains, "DROPIN: " -/var/log/dropin.log
& ~
:msg, contains, "DROPOUT: " -/var/log/dropout.log
& ~

En lien avec les 2 dernières règles de /etc/fwstart, ceci permettra à Iptables d'envoyer les messages de drop dans des fichiers à part, à consulter régulièrement.
service fw restart
service rsyslog restart

7.3 SSH

Ssh est un moyen sécurisé de connexion entre ordinateurs. Le fichier /etc/ssh/sshd_config du rpi peut être configuré plus finement. Attention des erreurs vous feront perdre votre connexion ssh avec le rpi. Améliorons le fichier /etc/ssh/sshd_config :
Port 22 par défaut le port ssh est 22, vous devriez en choisir un autre (et revoir les règles ssh d'Iptables). Prenez un port disponible (voir /etc/services et Google).
PermitRootLogin no : il vaut mieux activer cette option et vous loguer sur le rpi comme utilisateur non privilégié, puis passer en root par su
AllowUsers votre_login_pc@adresse.ip.pc : seul l'utilisteur « votre_login_pc » de cette machine (le nom de l'utilisateur du pc) pourra se connecter au rpi par ssh (ne pas confondre le nom de l'utilisateur du rpi « votre_login_rpi » et le nom d'utilisateur du pc « votre_login_pc »)
service ssh restart

Quelques commandes ssh

connexion simple
ssh -p 22 votre_login_rpi@adresse.ip.rpi

connexion graphique
ssh -X -Y -p 22 votre_login_rpi@adresse_ip_rpi
nedit /var/www/themes/defaut/style.css &

depuis le pc, copie de fichier du pc vers le rpi
scp -P 22 nom_fichier votre_login_rpi@adresse_ip_rpi:/home/votre_login_rpi/

7.4 Les clefs ssh

Il y a une méthode plus sécurisée pour assurer la connexion ssh entre le pc et le rpi, par un système de clefs. Alors que la connexion classique est autorisée par un mot de passe, la connexion par clefs entrepose des données sur les 2 machines, et ssh ira vérifier la validité de ces données sur chacune, ainsi qu'un mot de passe, pour autoriser la connexion. Sur votre pc en tant qu'utilisateur votre_login_pc (je suis sur Arch mais la procédure doit être la même partout) :

ssh-keygen -t rsa : génération d'une paire de clefs, une clef privée id_rsa et une clef publique id_rsa.pub dans le répertoire par défaut /home/votre_login_pc/.ssh/
Enter passphrase (empty for no passphrase) : entrez une passphrase, c'est-à-dire un mot de passe
Your identification has been saved in /home/votre_login_pc/.ssh/id_rsa
Your public key has been saved in /home/votre_login_pc/.ssh/id_rsa.pub
Il faut maintenant envoyer au rpi la clef publique : ssh-copy-id -i ~/.ssh/id_rsa.pub votre_login_rpi@adresse.ip.rpi -p 22

Vous vous connectez comme auparavant par ssh -p 22 votre_login_rpi@adresse.ip.rpi, mais dorénavant c'est la passphrase qui vous sera demandée.

7.5 Logwatch

Logwatch parcourt et analyse les fichiers journaux dans /var/log/ et envoie un courriel.

apt-get install logwatch installe les paquets exim4-base exim4-config exim4-daemon-light heirloom-mailx libdate-manip-perl libyaml-syck-perl logwatch.

L'installation va jusqu'à sa fin, mais au moment du lancement du serveur de courriels exim, j'ai eu cette erreur:

[ ok ] Starting MTA: exim4
ALERT: exim paniclog /var/log/exim4/paniclog has non-zero size, mail system possibly broken

C'est un problème avec ipv6 qui n'est pas présent sur le rpi, il faut donc modifier /etc/exim4/update-exim4.conf.conf en remplaçant
dc_local_interfaces='127.0.0.1 ; ::1' par dc_local_interfaces='127.0.0.1'
puis lancez update-exim4.conf
Afin de lire les courriels root sous votre compte votre_login_rpi, modifiez /etc/aliases en ajoutant root:votre_login_rpi
service exim4 restart

mkdir /var/cache/logwatch
cp /usr/share/logwatch/default.conf/logwatch.conf /etc/logwatch/conf/

J'ai modifié /etc/logwatch/conf/logwatch.conf en commentant les lignes suivantes :

#MailTo = root
#MailFrom = Logwatch
#Service = "-zz-network"
#Service = "-zz-sys"
#Service = "-eximstats"
#mailer = "/usr/sbin/sendmail -t"

et remplacé « Detail = Low » par « Detail = 10 » afin d'avoir de plus amples informations.
Un script cron lancera un script logwatch tous les jours à 6h25, l'étude se faisant sur les fichiers journaux de la journée précédente, et sur vos services activés et présents dans le fichier /usr/share/logwatch/default.conf/services. Demain, sous votre compte, vous n'aurez qu'à taper mail.

Le problème, c'est que Nginx n'est pas présent dans la liste de Logwatch, il faut donc s'en occuper.
D'abord Logwatch lit un certain format de fichier, c'est pour cela que les fichiers de log de Nginx sont au format combined dans /etc/nginx/sites-available/nomsite access_log /var/log/nginx/access.log combined;
Nginx rejette le format combined pour error.log, je ne suis pas parvenu à l'intégrer.
On peut maintenant configurer des fichiers Nginx pour logwatch, en prenant comme modèle les fichiers http.conf.

cd /usr/share/logwatch/default.conf/logfiles
cp http.conf nginx.conf et modifier ce dernier en supprimant toutes les lignes LogFile = et Archive =
puis ajoutez
LogFile = nginx/*access.log
LogFile = nginx/*access.log.1
Archive = nginx/*access.log.*.gz

cd /usr/share/logwatch/default.conf/services/
cp http.conf nginx.conf et modifier ce dernier en remplaçant au début http par nginx
Title = "nginx"
LogFile = nginx

cd /usr/share/logwatch/scripts/services
cp http nginx : pas de modification

En attendant les prochains courriels de Logwatch, vous pouvez le lancer en direct, en ciblant les services et en utilisant les logs de Today ou Yesterday:

logwatch --output stdout --format text --detail 10 --service cron --service iptables --service pam_unix --service sshd --service nginx --range Today --hostname raspberry

Cependant, vous comprendrez mieux ce qui se passe sur votre système en examinant directement les journaux dans /var/log/, et en particulier ceux de /var/log/nginx/, où nginx.error vous informe des problèmes du serveur, et access.log qui vous montrera la liste de vos visiteurs, les tentatives de connexions illicites, etc.

7.6 Logrotate

Logrotate fait tourner les fichiers journaux dans /var/log/, donc ceux de Nginx aussi. Mon fichier /etc/logrotate.d/nginx se présente somme suit, avec une rotation par semaine :

/var/log/nginx/*.log {
weekly
missingok
rotate 10
compress
delaycompress
notifempty
create 0640 www-data adm
sharedscripts
postrotate
[ ! -f /var/run/nginx.pid ] || kill -USR1 `cat /var/run/nginx.pid`
endscript
}

7.7 Sauvegarde du système

Bon, il y a les méthodes subtiles et la mienne, genre bourin, mais c'est efficace, en attendant mieux : débrancher le rpi, retirer la carte sd et l'usb, et les monter sur le pc afin de les sauvegarder dans des répertoires SD et USB crées sur le dique dur du pc.

Chez moi, la carte sd est montée sous le nom /run/media/votre_login_pc/D07B-DA2D, et j'effectue la sauvegarde ainsi :

rsync -aAXv /run/media/votre_login_pc/D07B-DA2D/ /chemin_de_sauvagarde/sd/

Ensuite je démonte la carte (umount /run/media/votre_login_pc/D07B-DA2D/) , je cherche son identifiant (chez moi /dev/sdc1) et je vérifie le système de la sd en fat32 par dosfsck -a -w -v /dev/sdc1. Vous pouvez faire la même chose avec gparted.

La procédure est similaire pour la clef usb :

rsync -aAXv /run/media/votre_login_pc/raspbian/ /chemin_de_sauvagarde/usb/

Puis démontage de la clef usb (umount /run/media/votre_login_pc/raspbian/) et vérification du système : e2fsck -f -v /dev/sdc2

Attention : /dev/sdc1 et 2 sont donnés à titre indicatif, ne les lancez par sur n'importe quel filesystem. Quand la clef ou la carte sont montées, faites df pour voir le filesystem à vérifier. Par exemple, je monte une clef usb avec df et j'obtiens :

df
Filesystem     1K-blocks     Used Available Use% Mounted on
/dev/sdc1        7890872        4   7890868   1% /run/media/devo/669C-0491


Bien sûr on peut faire les sauvegardes à distance sans arrêter le rpi, avec rsync, tar ou un logiciel dédié, sur les répertoires utiles. Mais quand tout est bien installé et finalisé, les sauvegardes deviennent rares et les seules informations à sauvegarder restent les données Pluxml dans /var/www/data/. On peut aussi connecter une 2ème clef usb sur le rpi, sur laquelle on fera une sauvegarde incrémentale quotidienne, hebdomadaire, etc. Bref, de nombreuses possibilités sont offertes.

8 Analyse et tests

8.1 Awstats

Afin de lire les statistiques de votre site, créez un répertoire où elles seront lisibles.
mkdir /var/www/statistiques
chown -R www-data.www-data /var/www/statistiques

Pour utiliser Awstats, vous aurez besoin de whois, ainsi qu'une règle Iptables, déjà écrite dans le script en 7.1.
L'installation se fait ainsi :

apt-get update
apt-get install awstats libnet-xwhois-perl whois
cp /etc/awstats/awstats.conf /etc/awstats/awstats.nomsite.sytes.net.conf avec quelques lignes à remplacer :
LogFile="/var/log/apache2/access.log" par LogFile="/var/log/nginx/access.log"
LogFormat=4 par LogFormat=1
SiteDomain="" par SiteDomain="nomsite.sytes.net"
HostAliases="localhost 127.0.0.1" par HostAliases="localhost 127.0.0.1 nomsite.sytes.net"
SkipHosts="" par SkipHosts="192.168.1.11" afin de masquer l'adresse ip de votre pc dans les statistiques, avec une modification de /usr/lib/cgi-bin/awstats.pl comme indiqué ici :
Remplacez
my @arrayunreg = map {
if (/\(\?[-^\w]*:(.*)\)/) { $1 }
} @$array;
par
my @arrayunreg = map { UnCompileRegex($_) } @$array;

Un script Cron relance régulièrement la mise à jour des statistiques en envoyant des données dans /var/lib/awstats/. C'est le fichier /etc/cron.d/awstats, avec, par exemple, une mise à jour toutes les 2 heures :

MAILTO=root
5 */2 * * * www-data [ -x /usr/lib/cgi-bin/awstats.pl -a -f /etc/awstats/awstats.nomsite.sytes.net.conf -a -r /var/log/nginx/access.log ] && /usr/lib/cgi-bin/awstats.pl -config=nomsite.sytes.net -update > /dev/null

Losrque vous souhaitez lire les statistiques sur votre site, le plus simple est de lancer:
/usr/share/awstats/tools/awstats_buildstaticpages.pl -dir=/var/www/statistiques/ -update-config=nomsite.sytes.net
Inscrivez nomsite.sytes.net/statistiques/awstats.nomsite.sytes.net.html dans votre navigateur et vous pourrez voir de nombreuses statistiques sur le mois en cours. Après l'ivresse de votre succès, vous pourrez faire rm /var/www/stat/*

8.2 Tests du site

Des sites existent pour savoir si votre blogue fonctionne correctement :

Références sans lesquelles je n'aurais pas pu faire cette installation ni ce tutoriel


  • And a Very Big Special Dedicace to : man